Les différentes déclarations liminaires ont vivement questionné le Recteur à propos des différentes réformes à venir. :la disparition des commissions paritaires, ParcourSup, la réforme du lycée général et professionnel. Elles se sont aussi concentrées sur le problème des postes vacants dans notre académie.
Concernant la réforme du lycée, au sujet de la disparition des filières, le Recteur considère que la disparition des filières est la meilleure manière de faire disparaître le tri social au lycée et d’éviter l’entre soi (de la filière S par exemple).
Concernant la réforme du lycée professionnel. Il nous a rappelé que dans notre académie, tous les ans, il y a entre 30 % et 40 % de déperdition. Selon lui, cette réforme va lutter contre la démobilisation des élèves de lycée pro. Nous n’avons pas la même analyse : pour nous, le gouvernement réalise des économies sur le dos des élèves qui ont le plus besoin de l’école publique.
Au sujet de ParcourSup, le Recteur à rappelé qu’aucun élément ne permettait de dire que le 93 était particulièrement impacté . Il a vanté les mérites de la réforme puis nous a donné les chiffres de la commission académique d’accès à l’enseignement supérieur qui permet le raccrochage « des jeunes perdus » dans ParcoursSup. À Créteil il y a 700 dossiers en cours d’étude.
Le Recteur dit ne pas pouvoir nous donner des chiffres précis quant à cette réforme par ce que « les données sont continues » : on ne peut donc pas les arrêter. Cette fausse excuse nous a scandalisé-es : tous nos chiffres montrent que certains établissements et certaines filières sont particulièrement défavorisé-es quant à l’accès à l’enseignement supérieur.
Concernant la FPMA de cette année, le recteur a avoué que les règles générées par le mouvement intra-académique amène à des inégalités territoriales. Il y a par exemple peu de postes vacants dans le Val-de-Marne alors qu’il y en a beaucoup dans le 93.
Il a aussi fait le lien entre le nombre important de postes vacants en mathématiques et le nombre important de départs lors des mutations inter-académiques. Cette réflexion nous a inquiétés : le Recteur souhaiterait-il mettre en cause le droit à la mobilité ?
Pour lutter contre les postes vacants, le Recteur nous a dit réfléchir à une proposition pour permettre à certains collègues d’aller enseigner dans des zones peu attractives. Ces professeur se verraient favoriser pour leur passage en classe exceptionnelle. Ceci n’est qu’un projet.
De nombreux enseignant-es se retrouvent muté-es sur des postes à complément de service sans le savoir au préalable. Le Recteur à rappelé qu’il faut déclarer dans la mesure du possible le plus grand nombre de postes partagés en les détaillant au maximum.
Concernant les détachements : Cette année, 67 enseignant-es ont demandé à être TZR pour devenir ATER. Certain’es se sont vus refuser leur détachement. Ceci révèle une politique nouvelle du Rectorat. Le Recteur considère que « quand on passe un concours de la fonction publique c’est pour enseigner là où il y a des besoins » Il a rajouter qu’il préférait « avoir des profs de maths à Pierrefitte-sur-Seine plutôt qu’accorder des détachements ». Nous craignons que cette nouvelle position ne fasse que démotiver les collègues entrant dans l’académie de Créteil.
Le Recteur a enfin annoncé qu’il lançait une réflexion sur le logement des enseignants dans l’académie. Un office logement pour l’académie de Créteil va peut-être être créé.
Vous trouverez ci-après la déclaration lue par les représentant-es sud éducation Créteil au début de cette FPMA.
Vous trouverez ci-dessous les barres du mouvement 2018 :