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avancement d’échelon 2014 des certifiés
Article publié le 12 février 2014

Barres de changement d’échelon
Déclaration lue à l’ouverture de la CAPA avancement d’échelon des certifiés et A.E. de l’académie de Créteil, mercredi 12 février 2014.

Déclaration lue à l’ouverture de la CAPA avancement d’échelon des certifiés et A.E. de l’académie de Créteil, mercredi 12 février 2014.

barres en fin d’article

Cette CAPA qui doit examiner l’avancement d’échelon des professeurs certifiés et des A.E. de l’académie de Créteil s’inscrit dans un contexte de mécontentement croissant et d’inquiétude de nos collègues.

A l’occasion de la réunion du Comité de suivi national de la réforme des rythmes scolaires dans le premier degré, à l’appel des organisations syndicales du département de Seine Saint-Denis SNUipp-FSU, SNUDI-FO, SUD Education et CGT Educ’action, avec des Maires et des élus, nos collègues manifesteront cet après midi au Ministère afin d’exiger du Ministre qu’il suspende le décret sur les rythmes scolaires.
SUD éducation revendique des rythmes scolaires établis en concertation avec les personnels, qui garantissent l’égalité de traitement des enfants sur tous les territoires et ne sacrifient pas l’école aux intérêts des entrepreneurs de tourisme. Pour cela, il faut suspendre l’application de la réforme, abroger le décret et ouvrir des discussions sur d’autres bases.

Demain jeudi 13 verra à l’échelle de la région parisienne une première convergence inter-degrés avec l’appel intersyndical à la grève et à la manifestation, toujours contre la réforme des rythmes et pour la défense des moyens d’enseignement.

La lutte pour les moyens a déjà rassemblé plusieurs dizaines d’établissements en grève dans toute l’île-de-France, comme dans le 92 qui connaît des grèves reconductibles depuis plus de deux semaines, mais aussi dans d’autres académies, comme les Bouches-du-Rhône.

Dans notre académie, la situation est tout autant inacceptable, les DHG dévoilent le miroir aux alouettes de la prétendue refondation Peillon. Les priorités ne sont ni les conditions d’apprentissage des élèves, ni les conditions de travail des personnels. A l’heure où Hollande entreprend de réduire de 80 milliards d’euros les dépenses publiques d’ici à 2017, le choix est clair : la seule priorité, c’est l’austérité !

Ainsi la DHG des lycées de l’académie est globalement en baisse, et les quelques créations de postes annoncées sont nettement insuffisantes : 72 postes (équivalents temps plein) pour 1998 élèves supplémentaires soit un ratio de 46 /élèves par classe ! C’est d’autant plus inquiétant que, comme les années précédentes, les chiffres du rectorat sous estiment les effectifs de nombreux lycées.

Les plus touchés sont les lycées professionnels : plus de la moitié des lycées professionnels voient leur DHG diminuer, ce qui représente pas moins de 2312 heures.

La situation des collèges n’est guère plus favorable, y compris les ZEP qui font les frais de la politique de l’éducation prioritaire : seuls 9 établissement entreront à la rentrée 2014 dans le dispositif REP +, contre la grosse centaine de l’actuelle éducation prioritaire ! Ces 9 établissements bénéficieront des avancées que constituent les pondérations, mais dans le même temps les collègues des autres établissements et en particulier des établissements classés ont découvert que leur DHG était souvent en baisse ! La politique de l’éducation prioritaire consiste donc bien à déshabiller Paul pour habiller Pierre, est-ce bien nouveau ?

De même, les mauvaises solutions adoptées par le rectorat pour pallier aux manques sont banales et connues des collègues : classes mixtes (projets de classes mixtes remplies au maximum, non sens pédagogiques) pour économiser des heures, heures sup ( les HSA qui atteignent le record de 14,58 % -+ 0,5% 2013), surcharge des classes ! Mise en cause des seuils…

Ainsi, malgré les médiatiques annonces du ministre affichant la « priorité au prioritaire », la continuité avec le gouvernement précédent est frappante : augmentation des embauches de contractuel-les, explosion du nombre de contrats aidés sur des temps partiels imposés, non-titularisation des AVS, recrutements sur entretien, contractualisation des moyens alloués...
Le choc de vérité est rude : sur un plan quantitatif, la refondation annoncée ne consiste qu’à réaffecter quelques moyens à budget constant, ou au détriment des autres branches de la fonction publique. Sans engagement financier réel, il n’y a pas de vrai changement pour l’école. Le dogme du paiement de la dette fait de la refondation une illusion et l’augmentation de quelques indemnités ne masquera pas le blocage des salaires.
Sur le front des salaires en effets, les années passent, mais le dégel ne vient pas. Il s’agit bien sûr ici du dégel du point d’indice, désespérément figé depuis 2010.

Dans un contexte aussi d’augmentation attendue des cotisations retraite qui va amputer le pouvoir d’achat des personnels, les promotions par avancement d’échelon resteront bien la seule amélioration salariale possible.

Il est bien évident que la suppression de la journée de carence, que nous revendiquons aussi pour les salariés du secteur privé, ne saurait constituer une compensation à cette dégradation.

D’autant plus que l’heure est à l’accentuation des hiérarchies au sein de nos métiers. C’est ce qu’a révélé le projet de revalorisation indiciaire des directeurs d’écoles par le biais d’un GRAF (grade d’accès fonctionnel). De même il semble que ce type de dispositif concernera aussi l’éducation prioritaire.

Est-ce la crainte d’un report de la charge financière induite par ce morcellement de nos métiers qui a suscité la rumeur selon laquelle le ministre aurait projeté de geler l’avancement des fonctionnaires. La rumeur a été démentie, mais elle illustre la désespérance de nos collègues.

Dans ce contexte, nous tenons à rappeler notre opposition au système d’avancement à plusieurs vitesses, fondé sur une double notation hiérarchique. Concernant la notation administrative, les CAPA de révision des notes administratives illustrent régulièrement les excès d’autoritarisme ainsi que les nombreuses incohérences d’un établissement à l’autre ou d’une discipline à l’autre dont sont victimes des collègues
Concernant la notation pédagogique, dont l’importance est croissante au fur et à mesure que l’on avance dans la carrière, nous constatons qu’elle génère aussi de nombreuses injustices. La progression de la note dépend en effet des pratiques selon les académies, selon les disciplines, elle dépend du nombre d’inspections, mais aussi de l’inspecteur qui va noter un collègue sur la base d’une heure de cours dont la signification est nécessairement très relative.

Nous comprenons bien que ce principe d’avancement, injuste et scandaleux ait été refusé par ceux -là même qui sont chargés de nous l’imposer : les membres du corps d’inspection ainsi que les chefs d’établissement ont ainsi obtenu le passage des échelons à la même vitesse pour tous !

Pour toutes ces raisons nous refusons tout salaire au prétendu mérite et revendiquons l’avancement au rythme le plus rapide pour tous avec la suppression de la notation sanction, ainsi que la suppression de la hors-classe et son remplacement par la création d’un 12ième échelon, pour mettre fin à l’arbitraire et à la concurrence entre personnels. Rappelons qu’il faut 30 ans dans une carrière à l’ancienneté pour atteindre le 11ème échelon alors qu’il ne faut que 20 ans dans une carrière au grand choix.

Nous revendiquons un corps unique d’enseignants avec le même statut, source d’unité des personnels et une échelle unique de salaire de la maternelle à l’université.

Barres des changements d’échelon pour l’année scolaire 2013/2014

certifié-e-s classe normale :

Le barème retenu est la somme de la note administrative et de la note pédagogique au 1/09/2013.
Vous pouvez le retrouver sur i-prof avec la date de promotion dans les perspectives de carrière.

barres-2014

certifié-e-s hors classe :
L’avancement est au même rythme pour tous.